DECK JAM
Festival d’art performatif | Performance Festival
24 septembre 2022 | September 24, 2022
Val-David, 2022
Inspiré par la plateforme de danse en plein air d’Anna et Lawrence Halprin située à coté de leur maison au milieu des séquoias du comté de Marin, Californie, durant les années 1960, Deck Jam invite cinq artistes
Sophie Castonguay
Dominique Pétrin
Adam Kinner
Diyar Mayil
Ileana Hernandez
Deck Jam 2022 – Site Photos
toutes les sculptures sont l’œuvre de Michel Beaudry
all sculptures are the work of Michel Beaudry
photos: Nicole Deschamps
à créer des pièces originales sur une série d’estrade en bois à Val-David, Québec. Ces structures sont des éléments architecturaux importants qui entourent la maison que Bonnie Baxter et Michel Beaudry habitent depuis quarante ans. Elles ne sont qu’un des composants d’un jardin mystique où l’on trouve de merveilleuses créatures sculpturales, des plantes colorées, des aménagements paysagers à multiples configurations et d’autres beautés cultivées.
Cet événement d’une journée se veut fédérateur; un rassemblement intime entre ami.e.s et collègues, nouveaux et anciens, avec des actions menées par le mouvement, le son, la nourriture, et les relations parmi d’autres. Venez célébrer l’art vivant, le « terroir » et le pouvoir de la narration grâce à la filiation d’idée et la proximité avec la terre, le vent et le feu.
– Didier Morelli
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“Deck Jam” was inspired by Anna and Lawrence Halprin’s 1960s dance deck, a platform for performance and nature at their home among the redwoods in Marin County, California.
FIVE ARTISTS
Sophie Castonguay
Ileana Hernandez
Adam Kinner
Diyar Mayil
Dominique Pétrin
have been invited to create original pieces on a series of wooden decks at the mountain-side home of Bonnie Baxter and Michel Beaudry in Val-David, Quebec. The Decks are prominent architectural features built over the past forty years: part of a site filled with mystical gardens, wondrous sculptural creatures, colourful plant life, patterned landscaping and other home-grown beauties.
A one day ‘happening’ and an intimate gathering of friends and colleagues, new and old: the daylong event weaves together performances that touch upon movement, sound, food, relationships, and much more. Come celebrate live art, land, and the power of storytelling through kinship and proximity with earth, wind, and fire.
– Didier Morelli
C’est avec un sentiment de profonde gratitude et une chance inouïe que j’ai le privilège d’ouvrir les portes de mes jardins, situés à Val-David sur les terres ancestrales anishinaabe et omàmìwininìwag, un site idéal pour tenir cet évènement inspiré de la tradition d’art performance et d’expérimentation collective en nature. J’ai passé des décennies à cultiver mes jardins et, avec mon partenaire Michel Beaudry, nous avons façonné un univers qui a nourri en retour notre créativité.
Je suis ravie de vous inviter (avec un petit groupe de personnes), à venir profiter d’une journée ensemble, avec nourriture et des breuvages, dans un environnement extérieur privé situé dans les montagnes laurentiennes. Cinq estrades de bois feront office de scènes miniatures pour les performances de la journée. Cet évènement est tenu et commissarié par Jonathan Demers et le Musée d’art contemporain des Laurentides (MAC LAU), Didier Morelli, François Morelli et moi-même. Le tout sera filmé pour fins d’archives et sera présenté au début d’octobre, en projections extérieures pendant une semaine, dans le cadre de “Les nourritures terrestres”, devant le Théâtre Gilles-Vigneault (Place des festivités, Saint-Jérôme).
Il nous fait grand plaisir de vous recevoir!
– Bonnie, Francois, Didier and Jonathan –
It is with gratitude and a sense of great fortune that I am able to offer the use of my gardens situated on Omàmiwininiwag and Anishinaabe territory in Val-David as an ideal staging ground for an event that builds on the tradition of outdoor performance and collective artistic experimentation. I have spent decades cultivating my gardens, and with my partner Michel Beaudry, have created spaces that have nurtured our creativity.
I am thrilled to invite you along with a small group of people to enjoy the day, with food and drink in a private, outdoor environment situated within the Laurentian mountains. 5 deck areas will serve as ideal micro-stages for the day’s outdoor performances.
This event is hosted and curated by Jonathan Demers and the Musée d’art contemporain des Laurentides (MAC LAU), Didier Morelli, François Morelli and myself. The performances will be filmed as an archival reference, as well as will be presented at the beginning of October, in exterior projections at “Les nourritures terrestres” event over a week’s period of time. Screenings will take place in front of Théâtre Gilles-Vigneault at the Place des festivités in Saint-Jérôme.
It is our great pleasure to welcome you!
– Bonnie, Francois, Didier and Jonathan –
Ileana Hernandez
DESCRIPTION:
Dans mes performances, la notion d’espace est un élément majeur, je l’observe et l’explore avant de poser des actes nourris par l’environnement. J’aime penser que ces actes sont une forme de conversation avec celui-ci. J’intègre le spectateur, pour nourrir et partager ce dialogue et expérience avec plus de gens. Je reflète la lumière, la couleur, l’eau, comme elles me reflètent.
In my performances, space is the main element, I observe and explore it before doing actions nourished by the environment. I like to think that these actions are a form of conversation with the environment. I incorporate the viewer, to nurture and share this conversation and experience with more people. I mirror the light, the colour, the water, as it mirrors me.
biographie
Ma pratique est la représentation visuelle de la contemplation et de l’analyse des problèmes sociaux reliés à l’existence humaine, principalement axée sur les types d’interactions humaines avec l’environnement, en utilisant le corps comme instrument / objet de recherches. Je suis intéressée par le point d’intersection entre des idées rationnelles et des actions instinctives. J’explore des thèmes liés à la féminité, la nature, la vulnérabilité et la fragilité de l’être. Par la performance, la photographie, la vidéo et le collage, je crée des images surréalistes qui interrogent notre relation avec l’environnement et le concept même d’humanité, ou d’espèce humaine. Je transforme et déforme les images quotidiennes pour révéler ce qui est profondément ancré en nous; ce qui pour nous n’est plus évident, mais bien invisible. Je suis une artiste multidisciplinaire qui utilise les fibres et les textiles en tant qu’extensions de mon corps. Je me transforme pour me libérer des stéréotypes qui me sont attribués, juste pour quelques moments. En parallèle, je veux révéler les pensées secrètes et cachées, moments intimes, moments de joie, sentiments maladroits et les sentiments de beauté de l’être, ceux qui transcendent la corporalité. Elle commence une maîtrise au Mexique à la fin août et elle doit partir la semaine prochaine. Elle sera au QC du 23 septembre au 6 octobre et elle pourrait participer le 24 ou le 25.
https://www.cooplezarts.org/ileana-hernandez
Dominique Pétrin
DESCRIPTION: “Farewell”
En partie humain, en partie végétal; cela imite les cycles de la nature, bougeant lentement dans le paysage, s’y fondant et en ressortant. Cela reste anonyme, secret, cherchant à se mêler dans l’environnement. Cela est au repos, espérant être absorbé par ce qui l’entoure.
Partly human, partly vegetal, it emulates the cycles of nature, slowly moving within the landscape, blending in and standing out. It remains anonymous, secretive, seeking to merge with the landscape. It rests, wishing to be absorbed by its surroundings.
Biography
Dominique Pétrin is a visual artist living and working in between Montreal and rural Sainte-Adèle, Canada. For the past fifteen years, Dominique Pétrin has been working on installations created in situ, composed of hand silkscreen printed paper, cut, assembled and pasted to the walls in order to create immersive environments. A former member of the petrochemical rock band Les Georges Leningrad from 2000-2007, she also collaborated with renowned artists such as Sophie Calle, Banksy, Pil and Galia Kollectiv and choreographers Antonija Livingstone, Stephen Thompson and Andrew Tay. Her work has been exhibited in many artist-run centers across Canada, at the Musée d’art Contemporain de Montréal, Musée National des Beaux-Arts du Québec and have been nominated for the prestigious
Sobey Art Award 2014.
“Since March 2020, I have been living in the Laurentian forest, a mountainous area that is located on unceded Omàmìwininìwag territory. I have been exploring through performance the use of camouflage elements that are aiming to enshroud my body into nature. I’m intending, through a performance in camouflage, to express a general discomfort with dominant discourses in environmentalism and current trends in our western society that are aiming to “reconnect”; with nature. Camouflage already presents an ambiguity, as “it is a form of self-world embedding, contains within it both the potential of harmonizing with nature and preparing for its ruin”[1]. The use of camouflage in my research is intentionally ambiguous: it depicts many aspects of camouflage in regards with queerness, ageism and survival through crisis. During my residency, I will create a ghillie suit in order to perform a winter camouflage on a frozen lake.”
[1] Levin, Laura. Embedded Performance. Performing ground: space, camouflage and the art of blending in. Basingstoke: Palgrave Macmillan, 2014.
https://www.dominiquepetrin.com/
Sophie Castonguay
DESCRIPTION:
Un petit groupe de voix fait la lecture d’un texte autour d’un feu de camp tout en brûlant des mots.
A small choir of voices recite around a campfire, burning words.
biographie
Dans ma pratique, je m’intéresse au pouvoir des mots et à la création d’images mentales. Je constate que l’image mentale recouvre l’image physique. C’est pourquoi je veux m’insérer dans l’oreille du spectateur pour participer, par le biais de ma voix, à la lecture de l’image et/ou de l’évènement qu’il a sous les yeux.
Sophie Castonguay s’intéresse aux différentes façons dont s’articule le discours autour de l’œuvre ; aux habitus du spectateur, au voir ensemble, au partage des regards et au commentaire comme geste de coproduction de l’œuvre. À travers la création de dispositifs visuels — tableaux, photographies, vidéos, installations — qu’elle met en scène en performance, elle tente de mettre en relation le geste créateur comme acte d’énonciation et l’activité interprétative comme geste de coproduction de l’œuvre. Castonguay travaille ainsi dans l’intervalle entre l’image tangible et l’image projeté.
On a pu voir son travail dans plusieurs centres d’expositions au Québec (Dazibao, Dare Dare, Axe NÉO7, Praxis, Langage Plus, Skol, Clark, SBC, Avatar), à Toronto (Fado Performance Art Center) et en Europe (FIAC de Paris, Projektraum M54 à Bâle, MBA d’Angers). Elle poursuit présentement des études au doctorat en Études et Pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal et enseigne à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQÀM depuis 2008.
Diyar Mayil
DESCRIPTION:
En leur donnant une olive à manger, je demanderai au participant.e.s de garder en bouche le noyau et me le redonner après leur visite, ”nettoyé” autant que possible, un travail fait dans leur bouche en échange de nourriture. Le noyau en bouche sera un rappel de la nourriture mangée. Quand on me redonnera les noyaux, je les transformerai en perles en les frottant sur une pierre rugueuse. Un échange réciproque agréable, qui résulte en un souvenir temporaire pour nous deux. Je porterai les perles ou bien les accrocherai dans le jardin.
With a single olive I will ask participants to keep the seed in their mouths and to return it to me after their tour as clean as they can, a labour they will do in their mouths in exchange for food. The seed in their mouth will be a reminder of the food they have eaten. When I receive the seeds, I will turn them into beads by rubbing them against a rough stone. A reciprocal pleasant endurance that results in a temporary keepsake for both of us. I will either wear the beads or hang them in the garden.
biography
“My sculptural works and performances begin with the body. Most recognizable yet mysterious, the body is highly political. I work with the themes of alienation and subtlety to explore the intersection of the human body and politics. Conceptually and materially conflating familiar with strange, gentle with perilous, I am interested in evoking associations of both comfort and discomfort. My hope is to create an intuitive dialogue between the viewer and my work that might translate into new bodily orientations and sensibilities.”
Diyar Mayil is an interdisciplinary artist working in sculpture, installation and performance. Her work explores the public life of marginalized bodies. Comfort, discomfort, adaptation, and the acceptance of different bodies in both public and private are recurring subjects in her practice. Her work has been supported by Canada Council for the Arts, Conseil des arts de Montréal and has recently been shown at La Centrale Galerie Powerhouse, Printemps numérique and the Leonard & Bina Ellen Art Gallery. Upcoming commitments include residency at the NARS Foundation in NYC and a Solo exhibition at Clark Centre in Montréal. She holds a BFA from Concordia University, where she has recently completed her MFA. She is the 2022 Laureate for the Claudine and Stephen Bronfman Fellowship in Contemporary Art. From Istanbul, she now lives and works in Montreal.
www.diyarmayil.com
Adam Kinner
DESCRIPTION:
“Quand je suis allé voir la maison de Bonnie, j’ai adoré la sensation de permanence et de palimpseste. Sur la route pour m’y rendre, j’écoutais du Jon Gibson, alors je l’avais en tête comme un ver d’oreille. On dirait qu’il se bagarrait contre moi avec des sons. Je venais juste de rencontrer un étranger au restaurant, assis à la table voisine, à Athènes. Un gentil vieil homme de New York. Il était en fait un ami proche de Jon Gibson. Durant la pandémie, j’avais écouté à répétition “Two Solo Pieces” de Gibson, alors c’était particulier de l’entendre dire qu’il était ami avec Jon Gibson, car j’avais l’impression d’avoir développé une amitié avec lui, moi aussi, de la façon qu’on développe une amitié avec quelqu’un qu’on n’a jamais vu et ne va jamais rencontrer. Sur le terrain de Bonnie, je vais jouer une courte pièce, pour et contre Jon Gibson.”
“When I went out to see Bonnie’s place, I loved the feeling of duration and palimpsest. On the drive out there, I was listening to Jon Gibson so I had him in mind, like an ear-worm. It was like he was wrestling me with sound. I had just met a stranger at a restaurant sitting at a table next to mine, in Athens. A kind older man from New York. He turned out to be a very close friend of Jon Gibson. During the pandemic I had listened over and over to Gibson’s “Two Solo Pieces”, so it was affecting to hear about being friends with Jon Gibson, as I felt I had developed a friendship with him, too, in the way that you develop a friendship with someone you have never and will never meet. On Bonnie’s land, I will play a short piece for Jon Gibson and against him.”
Biographie
Adam Kinner est un artiste basé à Tiohtià:ke /Montréal, originaire de la région de Washington, DC. Il travaille de façon intérimaire et à travers différentes formes, adoptant une approche basée sur la recherche, l’improvisation et la collaboration, et travaillant régulièrement avec des artistes de la danse et de la musique. Son travail prend la forme de concerts, d’écrits, d’expositions, d’œuvres scéniques et de performances in situ. Ses projets récents ont été présentés au Musée d’art de Joliette, au Musée Contemporain d’art des Laurentides, à l’Art Gallery of York University, à Régart, au Artexte et au Suoni Per Il Popolo. Ses écrits ont été publiés par FENCE magazine et The Capilano Review. Il est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts de la School of the Art Institute of Chicago et apprend actuellement à fabriquer des vêtements.
Biography
Adam Kinner is an artist based in Tio’tia:ke/Montreal, originally from the area around Washington, DC. He works provisionally and across forms, taking a research-based, improvisatory and collaborative approach, often working with artists from dance and music. His work takes the form of concerts, writing, exhibitions, stage works, and in situ performance. Recent projects have been shown at the Musée d’art de Joliette, the Musée d’art contemporain des Laurentides, the Art Gallery of York University, Régart, Artexte, and Suoni Per Il Popolo. His writing has been published with FENCE magazine and The Capilano Review. He holds an MFA from the School of the Art Institute of Chicago and is currently learning to make clothing.