DIVISION GALLERY – COMMUNIQUÉ DE PRESSE
BONNIE BAXTER La mort tragique et prématurée de Jane
19 mars–30 avril, 2016
Galerie Division est fière de présenter la nouvelle exposition solo de l’artiste québécoise, Bonnie Baxter.
La série de photographies de type pulp de Bonnie Baxter suit Jane, un personnage dont le récit fictif emprunte des éléments biographiques à l’artiste tout en jouant sur les périodes et les genres. Baxter crée ainsi un carnet de voyage illustré dans lequel s’entrecroisent des détails de sa vie privée et des histoires publiques. Jane y incarne cette madame Tout-le-Monde des récits populaires, un personnage crypté renfermant chacun de ses homonymes, passant de Jane Doe à Jane Mansfield. Tournant le dos au spectateur et exhibant sa chevelure d’un blond cinématographique qui attire les regards, elle est à la fois l’objet et le sujet des photographies de Baxter dont le point de vue contrôle ce que nous sommes autorisés ou non à voir. Fonctionnant paradoxalement tel un écran pour nos projections et un guide rappelant Virgil, Jane contemple des paysages vastes et diversifiés capables de contenir une multitude de sens. Simultanément, Jane est limitée par la structure narrative des voyages et des rêveries de Baxter; une fiction pulp à plusieurs personnages s’étalant du Québec à la Chine.
Pour sa plus récente exposition à la Galerie Division, Baxter présente la fatalité de son héroïne. Alors que la narration semble se refermer sur la mort de Jane, Baxter insiste plutôt sur l’ouverture de l’histoire, permettant une myriade de fictions autour de la découverte du corps de Jane. En effet, le mystère qui plane autour de la mort de Jane permet la prolifération de matériel, telle sa couverture médiatique qui déclenchera les intrigues reliées à d’autres personnages, nous incitant ainsi découvrir les actes qui la mena à sa mort. Si en projetant sa propre identité sur celle de Jane, Baxter soulignait ainsi le fardeau de leur relation, ce coup final démontrerait alors le pouvoir de Baxter sur sa propre réalité. Baxter ne laisse pas le spectateur pleurer Jane avant d’insister une dernière fois sur sa plasticité, la définissant à la fois comme privée et universelle, un corps de femme codifié dont la mort appartient à un torrent d’images et de symboles duquel elle émergea.
An audio component accompanies this exhibition, a pulp fiction created by Christine Unger and read by the author and Michel Beaudry. Reversing the logic of a conventional audio guide, this playlist does not offer an explanatory mediation on the exhibition. Instead, Baxter guides us on a détournement that layers the exhibition with a non-synchronous film noir tale marked by canted unease.
L’artiste aimerait remercier CUPFA pour leur générosité.
DIVISION GALLERY – PRESS RELEASE
BONNIE BAXTER THE TRAGIC AND PREMATURE DEATH OF JANE
March 19–April 30, 2016
Bonnie Baxter’s pulp-like series of photographs follow Jane, a character whose narrative stretches over time and genre, where fiction overlaps with biography. Private details of the artist’s life intersect with public histories in a pictorial travel diary. Jane is the everywoman of popular imaginings, a cypher that contains each of her namesakes from Jane Doe to Jane Mansfield. Facing away from the viewer, she is both the object of Baxter’s photographs, her blonde hair imbued with a cinematic to-be-looked-at-ness, and the looking subject, whose point of view controls what we are denied or allowed to see. Operating paradoxically as both a screen for our projections as well as a Virgil-like guide, Jane stands against vast and diverse landscapes able to contain a surplus of meaning. At the same time, Jane is constrained by the narrative structure taken from Baxter’s own traveling and musings – a multi character pulp fiction that stretches from Quebec to China.
For her latest exhibition at Galerie Division, Baxter presents Jane’s fatal conclusion. While we may expect the narrative to close with Jane’s demise, Baxter insists an opening up, allowing for fictions to multiply around her discovered body. Indeed, the mystery around Jane’s death proliferates physical material such as a local cover story, activates the movements of other characters, and incites us to uncover the actions that led to her death. And if Baxter’s extended identification onto Jane meant that the artist was bound to this animated projection, this final coup highlights Baxter’s decree over her protracted identity. Before we begin to mourn Jane, Baxter insists on her plasticity, marking her as both personal and universal, a coded female body whose death belongs to the torrent of images and symbols from which she is culled.
An audio component accompanies this exhibition, a pulp fiction created by Christine Unger and read by the author and Michel Beaudry. Reversing the logic of a conventional audio guide, this playlist does not offer an explanatory mediation on the exhibition. Instead, Baxter guides us on a détournement that layers the exhibition with a non-synchronous film noir tale marked by canted unease.